Laurent, ce mec, je ne peux pas lui faire la gueule plus de 5 minutes ! Il me tape, me fait mal (il me rend ce que je lui fais), je me vexe, part en lui faisant la morale, et 5 minutes plus tard, il revient, m’envoi trois vannes, et c’est reparti. Mon Dieu, que sa femme a bien du courage ! Faut se le supporter ce bonhomme là. Puis franch’ment, quand il pète, il pourrait faire décoller la peau d’un nourrisson rien qu’à l’odeur.
Charles a décidé d’arrêter de fumer tout à l’heure. Je pense qu’il a déjà reprit ! J’espère être mauvaise langue.
Nélou me répond toujours « ça va bien » à mes « Bonjour Nélooouuuu, ça vaaaa ? ». Il est à croquer. Dès que je peux, je le prendrais en photo. Avec Mana aussi, une petite qui rigole et sourie dès qu’elle voit. Un matin j’ai joué avec eux pendant un moment. Ca faisait un peu la toubab qui court après les petits noirs pour les manger, c’est était assez comique ! Ils commencent à avoir l’habitude de ma présence là bas derrière, en Afrique. Oui, là bas, chez le personnel, j’appel ça l’Afrique, et l’hôtel, j’appel ça l’Europe. Alors dès fois, je vais en Afrique, puis je rentre en Europe. Je suis bien des deux côtés. Les deux côtés me plaisent. Ils ont leur propre univers. On y évolue différemment. Mais il n’y a rien de négatif. Par ce que je ne veux rien voir de négatif.
Punaise, mais la chance que j’ai de vivre ce que je vie aujourd’hui !! Je le souhaite même aux gens que j ‘apprécie le moins sur cette terre.
Je commence à essayer de parler créole le matin pour les « comment ça va, bien dormit ?, etc. ».
Marc passe à côté de bien des choses à ne pas se forcer à prendre plus de temps pour sa fille. Il le regrettera, tant pi pour lui. Je ne suis pas là indéfiniment. Je n’ai pas besoin de lui pour profiter finalement. Je vie de belle choses tout de même.
Ce matin j’ai commencé la déco des carénages de la moto de Laurent. Ca m’a prit toute la matinée, ça fait du bien d’être occupé ! Puis j’aime faire ces choses là, même si je trouve les dessins pas beau, ça plait à Laurent, c’est l’essentiel. Quand il y aura internet, je mettrais des photos.
Je n’ai plus mal à mon oreille gauche, mais un peu au lobe droit à cause du piercing de nombril ! N’importe quoi !
J’ai commandé une statue, une belle statue. Je ne sais plus comment s’appel celui qui les fait. Zut.
Quand je l’aurai je la prendrais en photo.
J’aime tous les matins, tous ces sourires, toutes ces mains que je sers, tous ces sourires que je rends. Je ne sais plus comment on fait pour ne pas sourire, même lorsque ça ne va pas.
Rassurez vous, j’ai froid, un peu. Pas de quoi mettre un pull, ne rêvez pas, mais j’ai froid. Je vais passer Noël et le jour de l’an sous le soleil. C’est décidé, je reste. Je serai en France début Janvier. Mais je veux passer le jour de l’an ici. Noël sera dur, loin de vous. Ca sera une épreuve, par ce que ici, Noël, ils ne le fête pas comme chez nous. Ils sont soit Animistes, soit Musulmans. Alors Noël, c’est comme pour nous Tabaski. Alors ça sera dur. Dur de ne pas être en famille. Je serai avec ma famille africaine comme m’a dit Ginette tout à l’heure. Oui avec ma grande famille, mais se n’ai pas pareil.
Ha, Important ! Ndey a cassé son portable, donc elle utilise celui de Marc pour le moment. Il est donc injoignable pendant quelques temps. Comme je sais qu’il ne pense pas à tenir au courant, moi je le fais. Que mémé ne s’inquiète pas. Il faut lui faire passer le mot, et surtout la rassurer. TOUT VA BIEN !
Dès que je connais mes dates de retour je fais signe sur mon blog.
Je suis en train de regarder par la fenêtre, je ne peux pas rester plus longtemps devant l’ordi, la vie extérieur m’appelle.
Ces derniers jours, je n’ai pas trop le moral. Je pense à Lui. Heureusement ils sont là pour me changer les idées, et me montrer un autre bonheur, juste celui d’être heureux avec ce que l’on a. Etre fier de ce que nous sommes. J’ai besoin de sourires. Alors je vais leur voler, encore un peu de ça, un peu plus, chaque instant. J’idéalise, c’est évident que se n’ai pas toujours comme ça. C’est évident qu’ils ne sourient pas tous, tout le temps. Mais j’ai décidé de ne voir que les sourires, et oublier le reste. Et cela, encore pour un mois.
Je vous embrasse.
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