6 déc. 2011

6 Décembre 2011

Hier, je n'allais pas très bien. Alors je me suis réfugié dans la chambre et j'ai écrit. J'ai vidé mon sac sur Word. Je vous fais part d'une petite partie de mon ecrit. Je prends le risque que se soit lut par la personne concerné. Il ne s'agit pas de Marc.

    "Non. Je ne suis pas d’accord. Les gens ne sont pas des animaux, ni des esclaves, ni à son entière disposition. Puis quand il s’agit d’appeler quelqu’un. Hop, elle se met à hurler dans tout l’hôtel. Ha ça non. On n’est pas des chiens. Qu’elle ne s’amuse pas à me faire ça un jour, non non.

Un matin, nous avons été envahis par les fourmis à cause d’une gamelle laissée derrière la lingerie. Elle a eut le culot de dire aux employés que même les porcs mangeaient plus proprement qu’eux, et qu’ils respectaient plus la nourriture !!
Mais ma chère bonne femme, depuis leur naissance ils mangent avec leur main, et posent les arrêtes de poisson et les carcasses sur le sol. Tu es qui pour te permettre un jugement tel que celui là !? Tu as été élevé comme eux pour pouvoir dire ça ? As-tu seulement vécu avec eux quelques temps pour les comprendre, et découvrir leur fonctionnement !?
Ils se devaient de ramasser les déchets, ça c’est certain, par respect pour les autres, mais jamais on se permet de dire de telles choses !!
Leur mettre un saxon, leur dire d’aller manger plus loin, etc. Oui, ça ils y ont droit, et plutôt deux fois qu’une.
Mais porter ce jugement là. Non. Je ne suis pas d’accord. Se n’ai pas par ce que toi tu as appris que manger avec une fourchette c’est correct, et que manger avec les mains ça ne l’ai pas, que pour eux c’est la même chose. Ici, tu es en Afrique. Et ça, tu l’oubli.

Ici, quand on te dit bonjour, tu réponds. Ici, quand on te propose de t’assoir, même si tu ne connais pas la personne, tu dis merci, et tu t’en vas si tu ne veux pas être embêté. Mais jamais tu réponds, « mais je veux pas m’assoir moi » avec ton air supérieur, de princesse, de reine et j’en passe. Puis tu souris, au moins ça. Tu leur rends leurs sourires. Pardon, je ne t’ai jamais vu sourire sauf lorsque tu te fou d’eux et de ce qu’ils font et de ce qu’ils sont.

Il ne faut pas essayer de les transformer, de les changer, de les occidentaliser. Se sont des africains, avec leurs valeurs, leurs principes, et leurs habitudes. Nos habitudes ne sont pas forcément mieux que les leurs. C’est juste que nous estimons qu’elles sont mieux, juste par ce que nous nous pensons supérieurs à eux. Nous sommes supérieurs sur certaines choses, et eux le sont sur d’autres par rapport à nous. Le mode de vie n’ai pas le même.

Vous savez, en peinture, lorsque vous avez une couche de peinture noire, il faut beaucoup beaucoup de couches de peintures blanches par dessus, avant que le blanc soit éclatant. Mais le blanc ne le devient jamais, est reste toujours terne. La lumière traverse les couches de blancs, et fait ressortir la couche de noir.
Ici, c’est comme ça aussi que ça se passe. On colle de l’occident sur la peau d’un noir, mais on aura beau lui en coller des couches, il restera un africain. Il gardera ses valeurs et ses principes. On ne peut pas retirer à un individu ce qui le constitue. C’est comme si on m’enfermer à chaque fois que j’ai un excès de colère. Hé !? D’une ça serai pire, et ça serai vouloir me transformer. Enlever ce qui me caractérise : le fait que je sois une fille chiante (Ceci est tournée à la dérision, mais je voudrais montrer, expliquer comment je perçois les choses).

Je me suis rendu compte qu’ici, lorsque tu dis les choses simplement, et que tu les expliques, surtout que tu les expliques, et bah, t’as la paix. Quelqu’un vient te demander quelque chose. Tu refuses. Ok, mais il faut que tu expliques pourquoi. Même si ta raison n’ai pas spécialement valable (suivant la chose demandé), bah ils « comprennent ».
Et quand ils sont trop pénibles, tu dis « naaaoooon » et tu t’en va !! Hahahaha ! Mais toujours avec un grand sourire, juste pour dire, ne m’embête pas, je dis non, mais je garde du respect envers toi. Souvent, les vieilles me demandent des sous pour boire du vin de palme. Franchement, c’est pénible, par ce que en plus, elles en ont déjà plein le bec... alors je souris, leur montre mes poches vides, et fait un petit signe du style, « dsl, je suis à sec ». Bon, elles me regardent toujours de travers, me disent trois mots en Bijogos et s’en vont. Même si elles m’insultent, je ne le sais pas, je ne comprends pas ! Mais le lendemain, lorsque je les croise, et que je leur dit bonjour avec le sourire, et bah elles me répondent. Elles me redemandent, je refais la même chose. Au bout de la troisième fois, ou quatrième fois, il n’y a plus qu’un bonjour et un grand sourire."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire